Les rencontres européennes

C’était notre toute première rencontre entre partenaires européens — et quel démarrage prometteur !

Réunis autour des grands thèmes qui nous lient : alimentation, migration et récit, nous avons pris le temps de les explorer ensemble, de les questionner, de confronter nos points de vue. L’enjeu ? Construire un glossaire commun pour poser des bases solides à notre travail collectif.

Mais ce meeting, c’était aussi l’occasion de se découvrir les un.es les autres : plusieurs structures, dont ethnoArt, ont animé une session pour partager leurs pratiques, méthodes, et manières de faire vivre les projets avec leurs publics. Certaines, habituées à accompagner des personnes en apprentissage de la langue du pays d’accueil, nous ont proposé des activités encourageant le multilinguisme ; d’autres nous ont ouvert des pistes pour mobiliser les sens — goût, odorat, toucher — afin d’éveiller les souvenirs liés à l’alimentation. De belles complémentarités se sont dessinées — et ce n’était que le début !

Pour cette deuxième rencontre entre partenaires, nous avons mis les mains dans le concret. L’objectif ? Partager des activités susceptibles d’inspirer nos premiers cycles d’ateliers… et nous donner des idées pour le tout premier événement public du projet !

La plupart des associations ont proposé un temps d’animation, permettant à tou.tes d’expérimenter des approches variées : création radiophonique, activités de storytelling autour des souvenirs liés à l’alimentation, ou encore immersion dans l’école d’italien d’Asinitas pour découvrir différentes manières d’accueillir et d’accompagner les publics et commencer à esquisser des plans d’animation.

Nous avons également pris un temps pour échanger des idées autour des futurs événements publics, en croisant nos imaginaires, nos envies et nos réalités de terrain.

Ce meeting romain a aussi marqué une étape importante dans la construction de notre ligne éditoriale commune pour le fanzine, que chaque structure réalisera avec les participant·es des ateliers. Enfin, Eleonora et Prune, médiatrices d’ethnoArt ont initié les autres associations à la méthode des “chocs culturels” développée par Margalite Cohen-Emerique et Ariella Rothberg, une approche précieuse pour amorcer un questionnement collectif autour des contenus du futur manuel à destination des professionnel·les.

Ce troisième temps de rencontre a été l’occasion de faire un premier pas de côté : partager nos retours d’expérience suite aux premiers ateliers menés et aux premiers événements publics organisés dans nos différents contextes. Une manière de prendre du recul, d’identifier ce qui a bien fonctionné, ce qui reste à ajuster, et surtout de nourrir nos pratiques mutuelles.

Nous avons également pris le temps de nous pencher sur une question cruciale : comment évaluer nos actions avec des participant.e.s peu ou pas lettré.e.s, ou avec un faible niveau dans la langue du pays d’accueil ? Ensemble, nous avons exploré des méthodes alternatives, sensibles, qui n’impliquent pas l’écriture — à la fois pour recueillir les ressentis et pour mieux ajuster nos dispositifs.

Côté production collective, nous avons avancé à grands pas : le format du fanzine a été tranché, et nous avons commencé à dessiner les grandes sections et les thématiques du manuel à destination des professionnel.le.s. Une étape charnière, qui amorce un travail d’écriture collective à venir, ancré dans l’expérience de terrain.